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Le marché s’envole nous faisant découvrir le visage d’un art mouvant, qui ne cesse de surprendre, mais aussi de nous interroger sur le monde, l’environnement, la société. La vente aux enchères d’Art Hellénique prévu chez Piasa, le 3 mai prochain, en hommage à Constantin Xenakis n’échappe pas à cette règle. Elle confime même la tendance. A la fois conceptuelle et abstraite, son oeuvre se situe à la frontière entre écriture et espace. Univers où le code établit un langage fait de résonnance et de métamorphose. Bien d’autres créateurs grecs ont suivi cette évolution marqués par l’histoire. Autre coup de coeur pour la passion qu’entretient Christophe Lucien pour l’oeuvre énigmatique dans sa conception de l’artiste Odon.
Enfin un gros plan sur le Musée d’art et de culture de Marrakech qui vient d’ouvrir, réunissant moult talents d’expression diverse.
Bonne lecture !
Fidèlement Vôtre
Georges Lévy
Le 3 mai prochain, chez Piasa, aura lieu une vente aux enchères sur l’Art Hellénique, autour de l’oeuvre de Constantin Xenakis. Une vente importante qui montre la facette d’une création qui connut des soubresauts, lors de son histoire. Un travail marqué par les guerres, les déchirures, l’exil...
Autant de situations qui favorisèrent les échanges, nourrirent l’esprit de Grecs, donnant à leur toile, une certaine idée où l’expérimentation est au coeur de tout un système. L’artiste se métamorphose, transpose sur le châssis, la force vécue et translucide d’un destin. Le support devenant une arme de guerre, un langage codifié à travers lequel se lie un message que chacun peut intrepréter.
Chantal GUIONNET-FUSCO
Christophe Lucien, commissaire-priseur à l’Hôtel des Ventes de Nogent Paris-Drouot nous confie son admiration pour l’artiste Odon, dont il préside l’association Les amis d’Odon.
Ce fut un coup de coeur, une révélation pour cet artiste jouant avec le papier kraft et les formes en spirales déroutantes par leur complexité.
Fait Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2007, ayant côtoyé ou souvent collaboré avec des grands noms tels Alechinski, Messagier, Arman, Manessier, Morellet, Soulages ou Zao Wou Ki, ce sculpteur de fibres est connu de par le monde. «Discret, son travail révèle un mystère... L’amour acharné pour le sacré, pour l’oeuvre de la création divine. Une immatérialité qu’il restranscrit, dans le moindre détail, avec la perfection d’un auteur convaincu par sa démarche» souligne avec enthousiasme, le commissaire-priseur.
Il ne s’agit pas de commencer une collection qui se voudrait sans fin mais d’admirer, de divulguer un savoir, une thématique. Une puissance d’énergie et un surcroît de travail qui forcent le respect... Avec le recul nécessaire, manière de penser ou d’être afin de reculer l’heure de la mort.
Chantal GUIONNET-FUSCO
Comme nous l’observons, le Maroc s’ouvre au monde de l’art, expose ses créateurs, les promeut à l’international. Création du musée Mohammed VI à Rabat. Sixième Biennale de Marrakech avec une antenne à Essaouira. Projet futur d’un complexe culturel dans cette même ville mythique dénommée Mogador, sous le protectorat...
Le royaume vient de se doter d’une nouvelle institution, le Musée d’art et de culture de Marrakech. Situé dans le quartier de Guéliz, sur une superficie de quelque 400 m², il abritera des expositions annuelles, en rapport avec l’histoire, ou axées sur des thèmes particuliers.
Pour Nabil El Mallouki, son fondateur, ancien galeriste depuis vingt ans, il s’agit bien d’un rêve. Celui de donner à l’art, un espace approprié pour qu’il prenne place et se déploie dans l’espace. Car pour ce passionné, contrairement à une galerie, le musée perdure dans le temps. Il établit un lien fondamental entre la culture et le grand public.
«Face à l’Histoire», son premier événement est donc un retour aux sources de l’Humanité, ainsi qu’un regard porté sur le XXIème siècle.
Chantal GUIONNET-FUSCO
